L’adaptation de l’homme à un nouvel environnement ou à un nouveau mode de vie a abouti sur le long terme à des modifications génétiques liées à la sélection naturelle. La digestion du lait en est un bon exemple. En effet, au cours de l’histoire, les peuples d’Europe du Nord ont développé l’élevage, et par la même occasion un gène de persistance de la lactase, une enzyme permettant de mieux digérer le lait. Cela s’explique par une sélection naturelle des individus possédant ce fameux gène issu d’une mutation alors devenue avantageuse.
Il en serait tout à fait différent actuellement. Avec la technologie, l’homme a su modifier son environnement au lieu de s’adapter à celui-ci. Par le biais de la médecine, une partie du cadre scientifique affirme que la sélection naturelle intraspécifique a brutalement diminué et que les gènes « faibles » peuvent alors être transmis beaucoup plus facilement. Tout va plus vite dans l’ère post-industrielle, mais l’homme, capable de modifier allègrement son environnement, a toujours eu à se contenter du corps et des capacités qui lui ont été attribuées. Depuis quelques dizaines d’années, il n’en est plus rien. Les années 70, avec les progrès de la génétique et des biotechnologies, ont marqué la naissance des premiers organismes végétaux génétiquement modifiés, et c’est alors que l’anthropotechnologie génétique est devenue envisageable. Toutefois, et à l’étonnement de personne, cette nouvelle notion soulève de grandes questions d’éthique et de responsabilité.
Ainsi, avec le développement de l’anthropotechnologie génétique, il devient envisageable d’avoir le choix des caractères de ses enfants, de pouvoir résister à certaines maladies pour lesquelles il n’existe aucun remède, et même d’améliorer les capacités humaines, qu’elles soient physiques ou cérébrales. Et si l’homme pouvait apprendre et retenir plus, sauter plus haut, courir plus vite, etc., ne serait-ce pas un avantage ? L’homme s’octroierait sans doute alors la possibilité de contrôler l’avenir de sa descendance.
La précaution la plus élémentaire exige cependant que l’homme s’intéresse aux conséquences que pourrait avoir cette nouvelle forme de technologie et qu’il les évalue. Tout d’abord, en supposant que de telles technologies sont ou seront effectivement mises en œuvre, n’y a-t-il pas un risque qu’elles soient disponibles seulement pour les personnes les plus aisées ? Cela irait alors à l’encontre des principes de base de la médecine moderne, visant à soigner les individus sans aucune distinction, par l’augmentation des inégalités biologiques. Ensuite, la vaste question de l’instrumentalisation de l’homme, les caractères propres à chaque individu n'étant ainsi plus le fruit du hasard absolu, pose d’importants problèmes éthiques difficiles à résoudre pour le moment. Enfin, cela conduit à se demander à quoi correspond l’avenir de l’espèce humaine. L’évolution de l’homme moderne devra-t-elle obligatoirement passer par des modifications génétiques ? L’anthropotechnologie, comme c’est le cas des autres technologies pouvant avoir des répercussions globales, conduit à s’interroger sur la réelle intelligence de l’homme. En effet, la vraie évolution de l’homme ne serait-elle pas finalement sa capacité à se responsabiliser face ces nouvelles technologies ?
Il en serait tout à fait différent actuellement. Avec la technologie, l’homme a su modifier son environnement au lieu de s’adapter à celui-ci. Par le biais de la médecine, une partie du cadre scientifique affirme que la sélection naturelle intraspécifique a brutalement diminué et que les gènes « faibles » peuvent alors être transmis beaucoup plus facilement. Tout va plus vite dans l’ère post-industrielle, mais l’homme, capable de modifier allègrement son environnement, a toujours eu à se contenter du corps et des capacités qui lui ont été attribuées. Depuis quelques dizaines d’années, il n’en est plus rien. Les années 70, avec les progrès de la génétique et des biotechnologies, ont marqué la naissance des premiers organismes végétaux génétiquement modifiés, et c’est alors que l’anthropotechnologie génétique est devenue envisageable. Toutefois, et à l’étonnement de personne, cette nouvelle notion soulève de grandes questions d’éthique et de responsabilité.
Ainsi, avec le développement de l’anthropotechnologie génétique, il devient envisageable d’avoir le choix des caractères de ses enfants, de pouvoir résister à certaines maladies pour lesquelles il n’existe aucun remède, et même d’améliorer les capacités humaines, qu’elles soient physiques ou cérébrales. Et si l’homme pouvait apprendre et retenir plus, sauter plus haut, courir plus vite, etc., ne serait-ce pas un avantage ? L’homme s’octroierait sans doute alors la possibilité de contrôler l’avenir de sa descendance.
La précaution la plus élémentaire exige cependant que l’homme s’intéresse aux conséquences que pourrait avoir cette nouvelle forme de technologie et qu’il les évalue. Tout d’abord, en supposant que de telles technologies sont ou seront effectivement mises en œuvre, n’y a-t-il pas un risque qu’elles soient disponibles seulement pour les personnes les plus aisées ? Cela irait alors à l’encontre des principes de base de la médecine moderne, visant à soigner les individus sans aucune distinction, par l’augmentation des inégalités biologiques. Ensuite, la vaste question de l’instrumentalisation de l’homme, les caractères propres à chaque individu n'étant ainsi plus le fruit du hasard absolu, pose d’importants problèmes éthiques difficiles à résoudre pour le moment. Enfin, cela conduit à se demander à quoi correspond l’avenir de l’espèce humaine. L’évolution de l’homme moderne devra-t-elle obligatoirement passer par des modifications génétiques ? L’anthropotechnologie, comme c’est le cas des autres technologies pouvant avoir des répercussions globales, conduit à s’interroger sur la réelle intelligence de l’homme. En effet, la vraie évolution de l’homme ne serait-elle pas finalement sa capacité à se responsabiliser face ces nouvelles technologies ?